jeudi 16 mai 2013

LE DOSSIER DE L'ESCAUT À TOURNAI : Une véritable vision d'avenir ou un ponzi, un de plus ?


On touche ici l'un des problèmes de fond en même temps que le fond du
problème. L'appréhension des modèles de développement économique
doit-elle relever d'une forme de spéculation sur l'avenir ou d'une prise
en compte globale, et pragmatique, des questions qui engagent notre
devenir ? Comment définir au mieux les lignes directrices qui doivent
régir nos choix politiques ? Plus fondamentalement encore : à partir de
quand la ligne rouge d'options susceptibles de s'avérer spéculatrices
est-elle franchie ?

Qu'y a-t-il de spéculatif, et donc aussi de spéculateur, dans le dossier
de l'Escaut ? Une première réponse s'impose : le calendrier. Le risque
est grand que les investissements calés sur la norme européenne Va
(péniches de 11,4 m de largeur), voire Vb, soient consentis longtemps
avant que ce qui justifierait un tel choix ne trouve un début de
réalisation. Ce point n'est pas de détail, que du contraire !

Mais sur le fond, il y a plus préoccupant encore. La philosophie qui
justifierait d'engager de tels travaux est, à bien y regarder, de
l'ordre du durable. Le transport fluvial, outre qu'il désengorgera les
axes routiers, porte bien en lui en effet la promesse d'une prise en
charge sur la durée des transports de matériaux et est donc porteur
d'une perspective de stabilité de nos rapports socioéconomiques.
"Développement durable" disiez-vous ? Ceci est fort bien assurément,
sauf qu'un tel modèle de développement se doit, pour tenir ses
promesses, d'être en cohérence avec les valeurs qu'il véhicule.

En clair, est-il cohérent de s'engager sur un tel investissement au prix
de sacrifices qui seraient consentis aux dépens de toute une communauté
urbaine ? Faudra-t-il rappeler ici que la valeur du développement
durable précisément tient au premier chef à l'exigence d'un
développement harmonieux de nos communautés humaines ? Comment dès lors
imaginer raisonnablement mettre en œuvre l'une aux dépens de l'autre ?

L'appréhension de ce dossier de l'Escaut à Tournai doit être globale, et
il ne s'agit pas ici, faut-il le rappeler, du seul problème du Pont des
Trous. La traversée de Tournai par les gros tonnages est, bien plus
encore, le véritable nœud du problème. Comment donc allier ces deux
irréconciliables ?

Cette question est politique au sens noble ! Elle est globale, et
devrait à tout le moins nourrir la réflexion ... un réflexion qui n'a
que faire, disons le tout de go, d'une avance sur calendrier que
chercherait à nous imposer notre bourgmestre empêché !

Ludovic Nys.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce monsieur n'en a rien à faire de cette ville, son unique vision s'arrête à son nombril. Tournai est son plan de retraite voilà tout, d'ailleurs il a déjà recyclé ses collaborateurs de la R.W. dans son cabinet à Tournai car il sait qu'en 2014 il est cuit.Il suffit d'écouter les gens parler à Tournai, il y a à peine 6 mois qu'il est installé et la plupart en ont déjà marre de ses manières. Alors attendez de voir quand il aura complètement dénaturé le centre historique et que les énormes péniches Hollandaises le traverseront.Je plains cette belle ville mais pas ses habitants; il l'ont élu, maintenant qu'ils assument.
Steph VDC.